ECOLE FRANÇAISE DU XVIIIe SIÈCLE, ÉTRANGE MINIATURE, VERS 1789

TECHNIQUE: Aquarelle et gouache sur ivoire, protégée sous un verre convexe.

ARTISTE: Signée mais indéchiffrable

SIGNÉ: Signed but unreadable

CADRE : Cerclage en laiton doré

DIMENSION PORTRAIT: 8cm

DIMENSION CADRE : 9cm

DESCRIPTION :

Miniature vers 1789, montrant sept personnages réunis dans un salon.

Une jeune femme, livide, en désabillé blanc, repose dans les bras de son mari (?) en larmes. Tout autour de l'oeuvre, les autres membres de la famille témoignent de sentiments divers allant du désespoir à la stupéfaction. Au centre de cette composition en V se trouve un jeune homme vêtu de noir, véritable personnage central de l'oeuvre. Ses mains effectuent des gestes au-dessus du corps de la jeune femme. Seul l'homme dont les larmes coulent sur les joues, regarde l'artiste (et nous), témoins et spectateurs de la scène.

La lividité de la jeune femme inconsciente et l'immense chagrin des protagonistes, semblent indiquer qu'elle vient de rendre l'âme, ce que soulignent les gestes du personnage central, sa main gauche (au-dessus du corps), tournée vers la terre, et sa main droite,(au-dessus du visage), montant vers le ciel.

Pourtant, certains détails sont étranges. Ainsi, si l'on assistait aux derniers instants de Mme de X., pourquoi n'est elle pas au centre de la composition ? Pourquoi n'est elle pas montrée dans son lit comme il était de coutume à l'époque ? (on ne meurt pas sur un sofa !). Le personnage central est en noir, mais ce n'est pas un habit de prêtre. Son geste n'est pas celui de l'extrême onction. Et quelle étrange idée que le commanditaire de l'oeuvre (l'homme qui regarde le peintre) ait voulu immortalisé cette scène.

Est-on en présence d'une séance de magnétisme, en vogue à l'époque, avec Frantz-Anton Mesmer ou le comte de Saint Germain ? On retrouve beaucoup de gravures de ces séances, montrant les mêmes gestes et des dames évanouies. Ceci pourrait expliquer pourquoi le personnage central est cet homme en noire au visage curieusement éclairé.

 

La miniature est monogrammée à droite mais les lettres sont incompréhensibles. Dommage car l'oeuvre est un chef-d'oeuvre de composition et de dessin. On sait à quel point la peinture des mains était ardue pour les artistes, ici, onze mains sont parfaitement dessinées. Les expressions, l'éclairage des visages...tout y est maitrisé à la perfection...mais par qui ? 


CONDITION: Très bon état d'origine.

BIBLIOGRAPHIE: