Rare miniature par Nicolas Lavreince (ou Lafrensen), vers 1790, date à laquelle l'artiste quitta Paris pour Stockholm, fuyant la Révolution Française.

Cette miniature est elle une des dernières oeuvres de Lavreince dans la capitale en insurrection, ou fait elle partit des oeuvres peintes à Stockholm ?

L'on sait que l'artiste, durant la Révolution, dû abandonner les sujets badins qui avaient fait sa renommée. Il fit alors des portraits en miniature dont très peu sont, pour le moment, connus. Sans doute sont elles encore dans les collections privées suédoises.

Notre miniature offre une scène d'intérieure touchante et intime, foisonnante de détails. Une femme coud, assise près de sa cheminée. On y voit les braises fumantes, éclairant les pincettes accrochées dans l'âtre. Sur le rebord, une tasse de porcelaine,  fumante elle aussi, est pausée près d'un candélabre. Tout autour de la jeune femme, ses boîtes de dentelles, de fleurs de tissue, ses ciseaux, sont sur la table bouillotte, à côté d'elle.

Le modèle porte une coiffe de dentelle sur laquelle est posé un petit chapeau enrubanné de rouge. Cette coiffure peut être datée très précisément de 1790, car on la retrouve dans le portrait de l'actrice Louise Contat par Augustin, portrait signé et daté de 1790.

Signée au revers (à l'interieur de la miniature) : peint par Lavreince, trace d'anciennes étiquettes de collections